PRESS REVIEW – French newspapers
Prime Minister Fillon,
AJC Annual Meeting Guest of Honor
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Fillon à Washington pour parler économie
L'Express, le 01/05/2008
Durant sa visite de deux jours, jeudi et vendredi, le chef du gouvernement français devrait notamment évoquer la crise financière née aux Etats-Unis avec le patron de la Banque centrale américain (Fed), Ben Bernanke, et le secrétaire au Trésor, Henry Paulson.
François Fillon, qui multiplie les déplacements à l'étranger, sera jeudi et vendredi à Washington, pour une "visite de travail" portant principalement sur les questions économiques.
D'abord motivé par le 102e dîner de gala du comité des Américains juifs (American Jewish Committee, AJC) dont il est jeudi l'invité d'honneur, ce déplacement sera l'occasion pour le Premier ministre de rencontrer vendredi le patron de la Banque centrale américain (Fed), Ben Bernanke, et le secrétaire au Trésor, Henry Paulson.
Fillon devrait notamment évoquer avec eux la crise financière née aux Etats-Unis et le ralentissement économique qui en découle, indique-t-on à Matignon, avec un échange de vue sur les "politiques respectives" des deux pays pour la contrecarrer.
Le gouvernement de George W. Bush a lancé un vaste plan de relance de 168 milliards de dollars et la Fed a multiplié les baisses de taux.
Dans l'entourage de Fillon, on estime qu'on "pourrait se trouver à un tournant dans la crise financière" grâce "à une réponse suffisamment rapide" des Etats-Unis évitant ainsi une récession en Europe, alors même que M. Bernanke avait évoqué début avril une telle éventualité pour son pays.
"Le sentiment qui domine, souligne cette même source, c'est que le pire est passé; maintenant c'est la longueur de la purge qui reste une inconnue".
Au menu des discussions également: le taux de change euro-dollar, avec une monnaie européenne qui a atteint un pic à plus d'1,60 dollar, pénalisant les exportations européennes.
François Fillon, qui sera accompagné des ministres de l'Economie Christine Lagarde et de l'agriculture Michel Barnier, s'entretiendra avec le patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, dont les prévisions pour la France (1,4% de croissance cette année) ont été jugées "exagérément pessimistes" par Paris.
Le premier ministre devrait également s'attacher à faire la promotion des réformes économiques entreprises depuis un an devant 11 chefs d'entreprise américains de la finance et de l'industrie, parmi lesquels Patricia Russo à la tête du groupe franco-américain Alcatel Lucent, qui sont tous de "gros investisseurs en France".
Au dîner de l'AJC, François Fillon prononcera un discours sur la "vision française de la mondialisation". Alors que cette année coïncide avec le 60e anniversaire de la création d'Israël, le Premier ministre devrait également évoquer les relations franco-israéliennes ainsi que la lutte contre l'antisémitisme en France.
Fillon multiplie ces derniers temps les voyages à l'étranger. Il sera la semaine prochaine à Malte et Chypre pour préparer la présidence française de l'UE.
Le 16 mai, il représentera le chef de l'Etat à Lima pour un sommet UE-Amérique latine. Un voyage express imposé par l'Elysée qui ne ravit pas Matignon où l'on fait remarquer que l'agenda du Premier ministre n'est pas extensible.
Fillon invite les Français à conjurer leur inquiétude
à Washington, Bruno Jeudy, 02/05/2008 | LE FIGARO
«Nos fondamentaux sont sains, mais la zone euro ne peut pas supporter seule le poids de l'ajustement de toutes les monnaies», a souligné François Fillon durant sa visite à Washington.
Le premier ministre a rencontré hier le gotha financier américain pour évoquer la crise internationale.
François Fillon l'admet tout net, la crise économique et financière américaine coûte des «demi-points de croissance» à la France et à la zone euro. Hier, au terme de ses rencontres avec le président de la banque centrale américaine (Ben Bernanke), le secrétaire au Trésor (Henry Paulson) et le directeur général du FMI (Dominique Strauss-Kahn), le premier ministre a dressé un tableau ni alarmiste ni optimiste de l'économie : «La France est dans une situation intermédiaire. Nos fondamentaux sont sains, mais la zone euro ne peut pas supporter seule le poids de l'ajustement de toutes les monnaies», a-t-il averti, en citant le dollar et le yuan.
Le pire est-il derrière nous ? Il s'est bien gardé d'émettre un pronostic sur la durée de la crise. Mais interrogé sur les prévisions économiques françaises jugées «exagérément optimistes» par le FMI, il a maintenu son espoir de voir la croissance en 2008 s'établir entre «1,7 et 2 %».«Les Français ne doivent pas être plus inquiets que cela. Le premier trimestre sera meilleur que prévu. Le deuxième plus difficile», a-t-il prévenu en comptant sur les effets de la loi de modernisation de l'économie approuvée cette semaine en Conseil des ministres.
La veille, le premier ministre avait placé sa visite à Washington dans la prolongation de celle du président de la République venu en octobre 2007 défendre une «France en mouvement». Invité d'honneur du 102e gala annuel de l'American Jewish Committee (AJC), Fillon n'a pas craint de prononcer son discours en anglais. Un défi apprécié par ce prestigieux auditoire qui a souvent reçu Nicolas Sarkozy.
Pour une «alliance solide»
Durant une trentaine de minutes, le premier ministre a plaidé pour une «alliance solide» entre les États-Unis et la France. Si l'accent n'était pas toujours parfait «mon anglais reste… très français» le chef du gouvernement a délivré dans un propos aux tonalités très présidentielles sa vision de la mondialisation. «La mondialisation, a-t-il martelé, a besoin d'être politiquement organisée, économiquement régulée, socialement partagée et écologiquement maîtrisée.» Revenant sur la crise du subprime et ses conséquences sur les banques, il a mis en garde contre cette «évolution désordonnée des marchés».
S'il a mis la pression sur les autorités américaines en matière d'écologie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, Fillon ne s'est pas départi de la ligne atlantiste définie par Sarkozy. Et souligné les convergences de vues entre les deux pays sur l'Afghanistan, l'Iran et plus globalement la lutte contre «al-Qaida et ses complices». Mais il n'a pas dit un mot sur la situation en Irak.
Évoquant «l'horreur du 11 septembre 2001», le premier ministre a eu cette phrase : «Ce qui est arrivé à New York et à Washington aurait pu, et pourrait toujours, arriver à Paris.» À propos de l'Iran, il a jugé ses dirigeants «inquiétants».
Ému, il a achevé son discours en évoquant la déportation de Simone Veil. En soulignant la chaleur des applaudissements, David Harris, directeur exécutif de l'AJC, l'a félicité : «Si ça ne marche pas en France pour vous, sachez que vous pourrez avoir une deuxième carrière ici.»
Aux Etats-Unis, Fillon dans les pas de Sarkozy
LIBERATION vendredi 2 mai 2008
Le Premier ministre français a plaidé pour une «alliance solide» entre Washington et Paris. Ce vendredi, il rencontrera le patron de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke.
Le Premier ministre François Fillon, au premier jour de sa visite à Washington, a prôné jeudi soir une "alliance solide" entre les Etats-Unis et la France pour "faire face aux désordres du monde" notamment dans le contexte actuel de ralentissement économique.
Le chef du gouvernement français s'est exprimé à l'occasion du dîner de gala annuel de l'American Jewish Committee (AJC), l'une des principales organisations de défense de la communauté juive américaine, dont il est l'invité d'honneur.
"Plus que jamais, les désordres du monde réclament une alliance solide entre nos deux nations", a affirmé le chef du gouvernement dans un discours en anglais devant plus de 1.000 personnes.
"Si vous et nous oscillons entre l'amitié absolue et la querelle épisodique c'est parce que nous sommes fondamentalement attirés l'un par l'autre", a également dit M. Fillon qui est accompagné de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et du ministre de l'agriculture Michel Barnier.
Cette "alliance solide" doit notamment se traduire, a souligné M. Fillon, dans le domaine économique, au moment où la crise américaine des subprimes se répercute en Europe. Le Premier ministre a mis en avant "le besoin d'une réaction coordonnée et un effort pour améliorer la régulation et la transparence".
M. Fillon a couplé cette intervention devant l'AJC avec une "visite de travail" qui le conduira à rencontrer vendredi le patron de la Banque centrale américain (Fed), Ben Bernanke, et le secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Il s'entretiendra également avec le patron français du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn. Il doit repartir pour Paris vendredi en début de soirée.
François Fillon dispute l'Amérique à Nicolas Sarkozy
LE MONDE | 02.05.08 | Washington, Christophe Jakubyszyn
Nicolas Sarkozy n'a pas le monopole de l'Amérique : François Fillon a profité, jeudi 1er mai, de son premier séjour américain, à Washington, en tant que premier ministre, pour oser la concurrence avec le chef de l'Etat. Devant l'American Jewish Committee (AJC), dont il était l'invité d'honneur pour son 102e Congrès annuel, l'exercice était ambitieux : Nicolas Sarkozy en est un habitué et l'AJC l'a décoré, en novembre 2007, du "Prix de la lumière parmi les nations", au nom de son combat contre le racisme et l'antisémitisme.
Pour tenter de se distinguer, le premier ministre a choisi de s'exprimer en anglais et de glisser dans son discours des anecdotes visant à mettre en valeur ses liens anciens avec l'Amérique : de ses conférences annuelles à l'université de New York à ses rencontres avec Ted Kennedy et le vice-président Bush en 1982.
Sur le plan diplomatique, la marge de manœuvre de M. Fillon est limitée. Dans son discours, il s'est inscrit dans la ligne des récentes positions françaises. A l'Iran, une "grande nation dirigée par des gens inquiétants qui ne doit pas disposer de l'arme nucléaire", M. Fillon a promis, en cas de refus du dialogue, un "isolement croissant : isolement diplomatique, isolement économique, isolement financier".
Sur le conflit israélo-palestinien, le premier ministre a réaffirmé le "droit d'Israël à la sécurité", mais également dénoncé la "poursuite de la colonisation qui met en cause la viabilité du futur Etat palestinien". Il a proposé la participation de la France "à une force internationale qui viendrait en appui aux services de sécurité palestiniens". Sur l'OTAN, M. Fillon a justifié la décision du président français de "faire évoluer" le statut de la France au sein de l'Alliance atlantique par la nécessité de "sortir de l'impasse" qui consiste à opposer la construction de l'Europe de la défense et l'OTAN.
"RISQUE" ÉCONOMIQUE
C'est dans le domaine économique que François Fillon souhaite se faire entendre. Avant de rencontrer, vendredi, les milieux d'affaires et les autorités financières et monétaires, dont le secrétaire d'Etat au Trésor, le président de la Réserve fédérale et le président du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, il a attiré l'attention des Américains sur les déséquilibres de l'économie mondiale : "Clairement, l'excessive volatilité des changes, le niveau élevé de l'euro, l'augmentation du prix des matières premières et les pressions inflationnistes qui en découlent nous placent tous en situation de risque", a-t-il déclaré.
M. Strauss-Kahn ne l'a pas rassuré : "Les prévisions que le FMI a faites pour l'économie française sont en dessous des prévisions que fait le gouvernement", a-t-il dit, ajoutant : "La vision du FMI sur les trimestres qui viennent n'est pas très positive pour les Etats-Unis, avec des conséquences bien entendu sur l'Europe, pas particulièrement la France, mais sur tous les pays européens".
Fillon à Washington
Le Parisien, mercredi 23 avril 2008, 11h09
Le Premier ministre François Fillon se rendra les 1er et 2 mai à Washington, où il s'entretiendra notamment avec le patron de la Fed, Ben Bernanke, et le secrétaire au Trésor Henry Paulson.
M. Fillon sera par ailleurs l'invité d'honneur du 102e dîner annuel du comité des Américains juifs (American Jewish Committee, AJC), l'une des principales organisations de défense des juifs aux Etats-Unis.
Selon un communiqué de Matignon, il aura, vendredi 2 mai, une réunion avec «des présidents de groupes américains de la finance et de l'industrie».
Il enchaînera avec un déjeuner de travail avec Ben Bernanke, président de la Banque centrale américaine (Fed), puis avec un entretien avec Henry Paulson et enfin une rencontre avec le Français Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait rencontré le 15 avril à New York de hauts responsables de la finance américaine, qui lui avaient confié leur pessimisme sur la crise financière actuelle.
Dans la soirée du jeudi 1er mai, François Fillon prononcera, au dîner de l'AJC, un discours sur le thème de la «vision mondiale», selon le programme diffusé par cette organisation. L'autre orateur de cette soirée sera Mike Mullen, chef d'état-major des armées des Etats-Unis.
De nombreux autres responsables internationaux sont annoncés au congrès de l'AJC, notamment la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni.
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